
L’hydrogène est enfin entré au Gouvernement !
Parrain de l’Energy Observer depuis ses débuts, le nouveau ministre chargé de la transition énergétique et de la croissance verte s’est naturellement rendu, en présence d’Hydrogenium, au baptême du catamaran le jeudi 6 juillet 2017.
« Ça se recharge en combien de temps ? Ça coûte combien votre affaire ? Ce sont les deux questions essentielles ! » À peine arrivé au port du Gros Caillou, dans le VIIe arrondissement de Paris, Nicolas Hulot interroge les représentants de Toyota qui exposent à quai la Miraï. Le ministre de la Transition écologique et solidaire, qui vient pour le baptême de l’Energy Observer ce jeudi 6 juillet 2017, est alors invité à monter dans la voiture. Tout juste installé au poste de volant, il en ressort pour expliquer le sens de son Plan climat dévoilé le matin même : « dans l’annonce que j’ai faite ce matin, l’hydrogène devrait trouver toute sa place » ajoutant, pensant à sa ministre déléguée aux Transports : « il faut vraiment que nous partagions toutes nos informations avec Élisabeth Borne ».
Tout d’un coup, Nicolas Hulot, qui s’est vu raconter que la voiture ne rejette que de l’eau pure dans l’atmosphère, s’impatiente gentiment : « Bon, je peux boire mon coup de flotte maintenant ? » La dircom du constructeur japonais lui tend le verre. Il avale tout d’une gorgée puis déclare à l’adresse de l’équipe d’Hydrogenium : « C’est quand même symboliquement incroyable, non ? ». De nouveau détendu, sans cravate ni veste, le ministre tapote le coffre de la voiture durable : « Il y a encore des barrières, mais dans dix ans, ce sera une partie de la norme. Nous sommes encore à la préhistoire de la transition. Ce qui fait défaut, c’est que nous avons longtemps été dans le doute ». Nicolas Hulot se livrant à un exposé plus général : « dans la mobilité comme dans l’énergie, il y aura de la diversité. Nous allons avoir de l’électrique, de l’hybride… ça va être pareil dans le stockage. Vous ne vous rendez pas compte de tout ce qui est en gestation ! »
Quelques heures plus tôt, il avait d’ailleurs déclaré lors de l’annonce de son Plan climat : « On a sous-estimé la part de l’hydrogène dans la mobilité, pour les voitures, pour les camions, et sans doute pour les navires et le transport aérien à terme ». Il est désormais temps de monter sur le catamaran à hydrogène et de le baptiser au champagne : « Je me souviens d’il y a quelques années que lorsqu’on évoquait « l’écologie », nous nous projetions dans le futur. Aujourd’hui, avec ce projet, la technologie, l’écologie et l’économie se rejoignent. Combien de fois ai-je entendu : « ça ne marchera jamais ? » Aussi le ministre ose-t-il formuler une proposition innovante : « nous devrions inscrire dans la Constitution « le droit à rêver ». La créativité est en marche. Que cette technologie devienne la norme demain. Le modèle énergétique de demain, c’est le cercle vertueux. Le déchet d’un véhicule à hydrogène, c’est de l’eau. Même dans une bande dessinée, on n’y aurait pas cru ! »