Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy : « J’ai testé pour vous les voitures propres ! »

Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy a profité, le 27 avril 2017, d’une session parlementaire à Bruxelles pour essayer deux véhicules, l’un électrique, le second avec une pile à combustible. L’élue en témoigne pour Hydrogenium.

« À Bruxelles, j’ai eu l’occasion d’essayer deux véhicules légers qui n’émettent ni dioxyde de carbone, ni oxydes d’azote : la mobilité propre a un avenir, c’est certain, et il est impératif que les acteurs institutionnels européens la soutiennent. Les voitures électriques avec recharge par câble ou à pile à combustible ont toutes les deux leurs avantages et leurs inconvénients, mais la technologie est bien là, pour que demain nous ne subissions plus les effets délétères de la pollution des automobiles thermiques. Nous ne pouvons pas opposer les dangers pour la santé publique que sont les oxydes d’azote à la menace pour le climat de la planète que représentent les gaz à effet de serre. Il faut lutter simultanément contre toutes ces émissions. C’est pourquoi les carburants fossiles ne sont pas l’avenir de la mobilité, même en améliorant à la marge leurs performances en termes d’émissions.

La qualité de l’air nécessite un changement radical dans les types de motorisations, à la hauteur des défis du XXI^e siècle, mais aussi à la hauteur des capacités d’innovation européenne. Ces voitures aujourd’hui permettent une autonomie de plusieurs centaines de kilomètres, plus importante pour la pile à combustible que pour les piles classiques rechargeables, l’accès à l’énergie est simple, une heure de charge rapide pour l’électrique à piles, quelques minutes de remplissage du réservoir pour celle alimentée par hydrogène, elles sont silencieuses, bref, elles représentent une réponse à la plupart des inconvénients des voitures individuelles.

Elles sont également tout à fait confortables à conduire, ce qui n’est pas rien quand on doit les utiliser au quotidien et/ou sur de longues distances ! Le bémol principal en reste le prix, surtout pour l’hydrogène, et le besoin de plus d’infrastructures de recharge (et pas seulement dans les centres-villes denses !). Un avitaillement accessible est indispensable à la compétitivité et à l’attractivité de ces motorisations, à l’échelle de toute l’Europe, avec un maillage qui garantisse l’inclusion de tous les territoires au réseau global.

D’autre part, en créant les conditions d’un élargissement du marché, pour permettre des économies d’échelle, mais également en favorisant l’investissement dans la recherche et le développement, les prix pourront baisser substantiellement dans les années à venir, rendant ces véhicules accessibles au plus grand nombre. C’est pour cela que la volonté politique des institutions est déterminante afin de permettre le déploiement de ces technologies, ainsi que celui des autres carburants alternatifs !

Les pouvoirs publics à tous les niveaux ont un rôle essentiel à jouer, pour inciter les consommateurs à faire la transition vers les motorisations propres, et pour rendre le marché plus favorable aux nouvelles motorisations qu’aux dérivés du pétrole. La structure même des transports en Europe va aussi évoluer, car ces carburants alternatifs, combinés avec les technologies de l’information, vont nous permettre de sortir du carcan de la voiture individuelle opposé aux transports en commun.

Un véhicule autonome, intelligent, qui n’émet rien, ou un peu d’eau (pour l’hydrogène), partagée entre les utilisateurs pour un maximum d’efficacité, voilà la mobilité de demain, si nous y consacrons aujourd’hui les moyens nécessaires. »

Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy est Députée européenne, membre de la commission des transports et du tourisme, membre de la commission d’enquête sur la mesure des émissions dans le secteur de l’automobile