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Gouvernement,  Le magazine Hydrogenium

Olivier Joubert : CNRS, un des éléments clés de la stratégie nationale de développement de l’hydrogène décarboné

Le CNRS joue un rôle majeur dans France 2030. Lors d’une journée « Transition vers l’hydrogène » organisée par la FRH2 du CNRS, son directeur nous a présenté les objectifs de la Fédération.

Olivier Joubert CNRS ( FRH2 )
Olivier Joubert
Directeur de la Fédération de recherche hydrogène du CNRS ( FRH2 ) et professeur à l’Institut des matériaux de Nantes Jean Rouxel ( CNRS / Nantes Université )

Le contexte est extrêmement favorable au développement d’hydrogène. Premièrement, il faut décarboner l’industrie et la mobilité. Deuxièmement, il faut effectivement réduire ses émissions de CO2 et puis troisièmement, et c’est le plus important, on avait vraiment depuis quelques années encore des industriels et des acteurs de recherche qui étaient vraiment motivés et structurés, et une association moteur :
France Hydrogène. Un contexte qui s’est traduit très récemment par une stratégie nationale de l’hydrogène dans le cadre de France 2030, avec des actes concrets.
Ce constat nous a amené, il y a déjà longtemps, à nous structurer au niveau du CNRS. On est passé par des groupements de recherche. Maintenant depuis 2020, est apparu cette fédération (FRH2) avec comme objectif de structurer des acteurs de la recherche. Cette structure rassemble 30 laboratoires situés dans l’Hexagone, en Corse ou sur l’Île de la Réunion, qui présentent des publications et qui représentent 300 chercheurs permanents, voire plus en non permanents.
Au niveau du CNRS, dès le départ, on a voulu cibler sur des axes en lien avec le développement industriel Les activités [objet des axes)] sont toutes présentes au niveau du CNRS. Je dirais que globalement au niveau du CNRS, on couvre entièrement la chaîne de valeur de l’ H2 : des sources potentielles jusqu’aux usages, en passant par la sécurité.
Au niveau des compétences, c’est multidisciplinaire. Ça va de l’histoire des sciences jusqu’à la production de matériaux ou de systèmes de piles à combustible. Concernant les PEPR*, on est fortement impliqué au niveau de la fédération et du CNRS. Les projets rassemblent à la fois des acteurs du CNRS, du CEA et d’autres.
La FRH2 est structurée en 4 axes en lien avec des axes facilement visibles du monde industriel : production, stockage, mobilité et stationnaire, chacun des axes avec des responsables. Il faut ajouter à ces 4 axes techniques 2 axes transversaux : un sur la formation et un sur les plateformes technologiques.

L’idée de la fédération, c’est d’aller vers des objectifs de durée de vie, d’augmentation de performance et de réduction des coûts. On passe par l’amélioration de l’existant.
Mais surtout, au niveau du CNRS, c’est de préparer les coups d’après, dans 10 ans, dans 15 ans. Au niveau des challenges, on essaie d’être en phase avec les priorités de la stratégie nationale et d’accompagner cette transition et le besoin de formation.
Je me réjouis qu’il y ait de l’H2 géologique et naturel. On ne pourra pas d’ici 10 ou 15 ans en avoir avec un flux important. D’ici là je pense qu’il est nécessaire de développer les électrolyseurs. Je pense qu’il y aura une combinaison des deux. Il y a aussi beaucoup à faire du côté de la recherche pour comprendre ce qui se passe, comment on produit de l’H2 blanc, comment l’extraire, il y a la profondeur qui est importante, donc il faut pouvoir et aussi avoir des notions de coût, savoir ce qui est faisable ou pas, y compris vis-à-vis de l’acceptation sociale.

*Au sein du volet « dirigé » de France 2030, dit « Financement des investissements stratégiques », 
une action est dédiée au financement de la recherche la plus fondamentale (TLR de 1 à 4) : les programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR).

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