Tokyo, japon, bus à hydrogène, Hydrogenium
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Yuriko Koïké, gouverneure de Tokyo : « l’hydrogène est résolument l’énergie de demain »

D’ici à 2020, 12 stations à hydrogène seront créées dans la capitale japonaise pour des bus à pile à combustible. Sur les 100 bus en cours l’acquisition, 70 rouleront sur les lignes régulières et 30 serviront aux Jeux olympiques. Le 6 mars 2017, Hydrogenium a accompagné la gouverneure Yuriko Koïké sur le voyage inaugural.

Hdrogenium : Que ressentez-vous ?

Yuriko Koïké : C’est calme, c’est tranquille, c’est très agréable ! Je suis au fond du bus et je peux entendre celles et ceux qui parlent devant. L’hydrogène est résolument l’énergie de demain. Nous allons en effet porter à Tokyo le nombre de stations à douze d’ici à 2020. Ainsi, cette énergie du futur deviendra-t-elle une réalité. Si, depuis aujourd’hui, les premiers bus à pile à combustible circulent à l’hydrogène de façon commerciale et officielle dans notre ville de Tokyo, d’ici à 2020, nous allons en acheter 100 bus dont 70 pour les lignes régulières. Le nombre de bus augmentera donc jour après jour.

Quels avantages présentent justement ces bus ?

Y. K. : Ces véhicules respectent les normes d’accessibilité. Ils ne possèdent pas de marchepied, ce qui facilite l’accès aux fauteuils roulants.

Comme ils seront équipés d’une grande pile à combustible, ces bus pourront également fournir trois jours d’autonomie électrique à un complexe sportif, le lieu naturel quand il faut évacuer des habitants sinistrés après une catastrophe naturelle. Avec une force de sortie de 7,2 kilowatts, ces bus ont, chacun, une capacité totale de 235 kilowattheures.

Toutefois, quels sont les freins à lever avant le déploiement complet de la flotte ?

Y. K. : Avant de multiplier le nombre de stations de recharge, nous devons d’abord attendre que le prix de l’hydrogène soit clairement fixé, car en ce moment, il varie selon les taxes. Il faut ensuite régler la question de la sécurité. Des normes sont en train d’être adoptées pour traiter les risques d’incendies ou de fuites de gaz à haute pression. Enfin, pour obtenir des bons emplacements, il nous faut bien communiquer pour rassurer nos concitoyens résidant à proximité des installations.

Quel sens donnez-vous à une telle innovation ?

Y. K. : J’ai été ministre de l’Environnement entre 2003 et 2006. Aussi, je connais bien le sujet de l’énergie et les problématiques liées en matière d’assurance et de sécurité de l’État.

Dans le même temps, la concurrence internationale entre les technologies est si dure que l’hydrogène peut s’imposer dans les collectivités locales. Elles seront la preuve que cela fonctionne.

Les précisions d’Iwatanani

Le 6 mars 2017, le fabricant des vingt-et-une stations à hydrogène japonaises a inauguré une station deux en un au parc des expositions de Tokyo. Une borne recharge les voitures individuelles, une seconde les bus de la ville. Ce bus est direct pour la gare par laquelle transitent de nombreux voyageurs qui viennent en congrès justement dans ce parc des expositions. En quinze minutes, les bus sont rechargés et en trois, les voitures individuelles.

Dans ce contexte, Iwatani possède deux types d’installations. La première, hors site, produit de l’hydrogène liquide à l’échelle 1/800 qui est transporté dans les stations puis une fois sur place, il est transformé en gaz pour alimenter les voitures et les bus. Sur les secondes, situées sur site comme celle du parc des expositions, l’hydrogène est produit localement et les utilisateurs se servent à la pompe.

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