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Territoires

Hydogrène : Nantes montre l’exemple

Invité en ouverture des journées hydrogène se tenant à Nantes les 20 et 21 juin 2017, l’élu local s’est fait le porte-parole d’une action publique innovante qui prend déjà le virage de la révolution énergétique chère au ministre d’État Nicolas Hulot. Son homologue à la région Laurent Gérault a appuyé ses propos.

« Nantes a été une cité industrielle et a pris de plein fouet le choc de la désindustrialisation. Elle a su prendre le virage à bras-le-corps et faire d’une contrainte une opportunité pour développer l’industrie du futur ». Bertrand Affilé, le représentant Mobilité et Innovation de la métropole des Pays de La Loire, n’y va pas par quatre chemins pour décrire la voie empruntée par la capitale de l’hydrogène le temps de deux jours de juin. Aussi, mise-t-il sur « le potentiel des énergies renouvelables » dans une démarche d’intelligence collective : « avec les chercheurs, les universitaires, les ingénieurs, ce sont autant de leviers pour créer une filière », citant la fierté locale : « c’est pourquoi nous soutenons des projets comme la navette fluviale à hydrogène Navibus (voir la photo en couverture) »La transition écologique et énergétique appartient à son quotidien d’élu municipal et communautaire : « nous avons installé deux parcs photovoltaïques à Saint-Herblain » avec une touche d’économie circulaire : « nous avons mis en œuvre des réseaux de chaleur utilisant des usines de valorisation des déchets ».

Pensant à l’avenir, Bertrand Affilé cite des « projets éoliens à l’étude » ou encore « ces opérateurs de transport qui pensent à l’hydrogène » « il n’y pas une solution mais un mix de solutions ». Ainsi, il promet de sortir au gasoil « d’ici à la fin de l’année » car « le discours c’est bien, l’action c’est mieux ! ». De même, il dit appuyer les créatifs dans leurs actions : « concrétiser le soutien à ceux qui entreprennent ». Conseiller régional ligérien délégué à l’Environnement, à la Transition énergétique, à la Croissance verte et au Logement, Laurent Gérault prend, à sa suite, la parole pour se féliciter de cette dynamique : « notre territoire est reconnu pour sa multitude d’actions. Des dispositifs locaux illustrent le savoir-faire et la volonté politique ».

Les deux collectivités territoriales se doivent de s’associer, assure cet édile : « pour nous région, c’est un engagement fort à travers la transition énergétique. Avec la métropole, nous avons la nécessité de la développer car nous y voyons une opportunité. Le projet Smile [Smart Ideas to Link Energies, idées intelligentes pour lier les énergies, N.D.L.R], retenu par la Nouvelle France industrielle, nous a permis d’être reconnus ». Autre outil : une feuille de route adoptée en 2016 qui met 200 millions d’euros sur la table pendant quatre ans avec l’Ademe et des fonds européens « pour faire émerger des projets de production d’EnR dont l’hydrogène » : « d’ici à cinq ans, on devrait tripler notre production d’EnR ! »

Reprenant la question des déplacements chère à son homologue métropolitain, Laurent Gérault veut ériger la région Pays de la Loire en numéro 1 en termes de développement durable : véhicules électriques, gaz ou hydrogène, fluvial, maritime, terrestre. « Nous expérimenterons des scooters à pile à combustible avec la SNCF dans quelques mois », annonce-t-il. Le lendemain, le conseiller revient lors d’une table ronde sur l’accompagnement et le financement des projets : « la région a été labellisée Territoire hydrogène. C’est une nécessité d’accompagner. Nous avons la capacité à mobilier les acteurs avec une trajectoire et une vision, ainsi que le bon dimensionnement pour porter ce message.

Tant que la transition énergétique n’était pas une politique en action, il était difficile de sortir des laboratoires des universités » Confiant pour la suite, si « les filières émergent », « dans les dix ans qui viennent, beaucoup de choses vont se faire »Chaque région est évidemment libre de « définir ses propres choix politiques » mais « parce qu’on a les compétences enseignement supérieur, développement économique et transport, on va se mettre à l’hydrogène »Et de préciser les objectifs des 200 millions d’euros cités la veille : « mobilité durable, stockage, innovation ». « On est dans la proximité et par rapport à la complexité matricielle, nous savons mobiliser des fonds régionaux et des fonds européens comme le Feder. Longtemps, la logique était descendante : il fallait rentrer dans la case qui allait bien. Désormais, nous les guidons vers nos collaborateurs de Bruxelles pour décliner les modalités financières mobilisables ».

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Bertrand Affilé est Maire de Saint-Herblain (Loire-Atlantique), vice-président de Nantes Métropole chargé des Déplacements, des Transports publics, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

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